MotivationLe point de départ de notre intérêt pour le plancher pelvien provient d'un questionnement de l'impact des activités physiques sur le fonctionnement de cette partie du corps.
Impact à évaluer face aux types de problèmes du type fuites urinaires (à l'effort ou UIF) et autres joyeux symptômes. 1 femme sur 5 (avec pic entre 55 et 60 ans), 10% des nullipares (c'est à dire n'ayant pas eu d'enfant, encore) et 30% des nullipares sportives( qui pratiquent un sport dit à Haut Impact). Le yoga est une pratique du corps relativement "légère": ce n'est pas du football américain ni du trampoline... Il n'y a donc à priori pas de risque dans notre pratique. Cependant, comme dans beaucoup de cas de "pathologie", des recommandations générales (voire un début d'éducation) nous semblent indiquées. |
En pratiqueINTEROCEPTION:
Pendant le mois Pranayama, des exercices de sensibilisations & une technique de respiration qui intègre la mobilisation du plancher pelvien (exercice de l'ascenseur). EXERCICES ABDOMINAUX Ajout des instructions de mobilisation du plancher pelvien avant les grands droits.
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"Education":Mieux connaître son corpsSur un autre plan, et plus spécifiquement pour les femmes (bien que les hommes soient aussi concernés), la question devient beaucoup plus prégnante pour les femmes qui ont des enfants. Tout le monde connaît les prescriptions de kinésithérapie post accouchement.
Dans cette perspective, une sensibilisation et le développement d'une meilleure intéroception/ contrôle des divers muscles est un atout pour toute femme qui suivra cette rééducation. Citons Marion : "Le yoga m'a été d'une grande aide dans le cours de ma rééducation. Le yoga prénatal aussi par ailleurs... Mais certaines de mes amies qui n'avaient pas ce bagage n' arrivaient à rien et se sont même démoralisées et ont abandonné les séances de kinés..." C'est cet enjeu qui nous motive à ajouter des exercices/ recommandations spécifiques dans certains cours. Repérer & éviter les "mauvais exercices"Depuis les années 1980, depuis l'alerte donnée par le Dr Degasquet (& son livre "Périnée, arrêtez le massacre"), de nombreux kinésithérapeutes recommandent d'éviter les exercices abdominaux qui impliquent une pression abdominale sur le plancher pelvien.
L'ennemi n°1: les Crunch ou autres canifs. Les exercices abdominaux "néfastes" sont repérables par le gonflement du ventre qui témoigne qu'aucune force ne s'opposent à la compression. D'autres aspects comme la position du bassin et la liberté de la respiration sont à prendre en compte. Le développement des exercices en hypo-pression sont eux recommandés. Hypertonique ou hypotoniqueChacun.e est unique. Ces deux catégories (hypo ou hyper) nous permettent simplement de recommander ou non des exercices de renforcement de la musculature du plancher pelvien (dans le cas hypotonique).
Les exercices d'interoception sont indispensables dans les deux cas (soit pour apprendre à les relâcher (hyper) ou les muscler (hypo). Voilà notre schéma de départ... |
Oser aborder le sujet et ... "Référez"Ouvrir cet espace à la parole, c'est aussi donner l'occasion d'oser en parler...
Et si problème il y a, orienter vers un.e kinésithérapeute spécialisée en rééducation pelvienne: Je citerai simplement l'article du site La Médecine du Sport, raportant un sondage (certes sur un nombre faibel de particpantes, mais étonnant néanmoins) "Un sujet éternellement tabou ?Pourtant, environ 2/3 n’avaient jamais osé en parler et moins de 10 % osaient l’évoquer à leur médecin traitant ou à leur coach. Parmi les femmes incontinentes, à peine 20 %avaient bénéficié d’une rééducation du périnée et 11 % avaient été obligées de modifier ou d’arrêter leur pratique sportive. L’information de ces jeunes femmes sur l’IUE était très faible :
https://www.lamedecinedusport.com/traumatologie/incontinence-urinaire-deffort-iue-chez-la-sportive-sujet-muscle/ Vidéo illustrant les principes de De Gasquet: https://vimeo.com/35563858 |